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Le Diamant Mandarin

Diamant mandarin

Taeniopygia guttata

Ordre : Passériformes

Famille : Estrildidés  ;

Biométrie :

Taille :10à12cm
Envergure :
Poids : 13 gr

 

Identification :
Le front, le capuchon, la nuque et les côtés du cou sont gris ou gris clair, devenant gris-brun sur le manteau. Le dos, les scapulaires et les couvertures alaires présentent une coloration gris sombre avec des bordures chamois-brun pâle. Les plumes de vol sont également gris foncé. La partie inférieure du croupion est blanc au centre, gris ou gris sombre sur les côtés. Les longues couvertures sus-caudales portent de larges barres noires et blanches. La queue noir brunâtre est masquée à la base par les couvertures sus-caudales. Les lores et la zone moustachiale sont blancs, encadrés par deux fines barres noires qui partent de la base du bec jusqu'au dessous de l'oeil, créant un curieux effet de 'goutte lacrimale'. Les joues et les couvertures auriculaires sont brun chaud ou châtain clair. Le menton, la gorge et le haut de la poitrine affichent une teinte gris clair nuancée de chamois, soulignés par une bande noire qui traverse le centre de la poitrine et se poursuit en petits filets sur les côtés. Les côtés de la partie basse de la poitrine et les flancs présentent une riche coloration châtain avec des petits points blancs. Le reste du dessous est blanc ou blanc-crème. Le bec court et plutôt trapu varie de l'orange éclatant au rouge. Les pattes et les pieds sont roses ou orange rosé.
La femelle est une version simplifiée du mâle. Chez elle,
joues et couvertures auriculaires châtain, menton et gorge rayée, bande pectorale noire et flancs bruns pointillés de blancs sont absents. En contrepartie, le dessus est gris uni avec un croupion blanc. Le dessous est chamois grisâtre avec un ventre et des couvertures sous-caudales plus blanches. Les couvertures sus-caudales sont fortement rayées et le bec est plus pâle que chez le mâle. Les juvéniles sont assez semblables aux femelles adultes. Cependant leurs parties inférieures sont plus nuancées de chamois-brun et deviennent plus grise avec l'âge. La goutte lacrimale sur la face n'est pas toujours encadrée de noir. Le bec est entièrement noir.

Chant : Son habituel cri de contact est un 'tya', 'tiia' ou 'tchiia' rauque qui rappelle assez la sonorité d'une trompette pour enfant et qui est émis avec une grande variété d'intensité, la production du mâle étant plus puissante que celle de la femelle. Les grandes bandes produisent une cacophonie assez considérable lorsque tous les individus chantent de concert. Le chant est une série assez variable d'appels nasalisés mêlés à des trilles caquetants.

Habitat : Abondant à localement commun, cet oiseau fréquente la plupart des habitats excepté les forêts côtières moites et humides. Il leur préfère les régions de broussailles arides, les arbustes, les zones boisées ouvertes, les plaines, les marais salants, les lisières des zones cultivées, les vergers, les parcs et les jardins. Il s'installe souvent à proximité de l'eau. L'introduction assez récente de digues artificielles et et de systèmes d'irrigation a considérablement augmenté ses possibilités d'habitat. La race type du diamant mandarin, Poephila guttata guttata, vit sur toutes les petites îles de la Sonde, de Lombok jusqu'à
Komodo, Timor et Luang, en Indonésie. La
sous-espèce castanotis habite sur la totalité du continent australien sauf dans les forêts sclérophiles et les forêts pluviales. En principe, il ne niche pas au nord du 15ème degré de latitude sud (encore que cela puisse arriver parfois pendant la saison de reproduction).

Comportements : Les diamants mandarins vivent en couples ou en très grandes troupes pouvant compter une centaine d'individus et parfois plus. Ils sont grégaires et hautement sociaux, notamment quand ils se désaltèrent aux points d'eau. Ils sautillent aisément sur le sol. Leur vol est rapide et direct, avec de légères ondulations.

Nidification : Chez les diamants mandarins, la période de reproduction intervient généralement entre le mois d'octobre et le mois d'avril, mais elle peut varier en fonction de la saison des pluies. Les couples se forment pour la vie. La femelle choisit seule le site de nidification mais les deux parents couvent et prennent en charge l'éducation des jeunes. Le mâle se charge de recueillir les matériaux alors que la femelle construit le nid ample et en forme de dôme. On rapporte que ce dernier peut être placé dans un trou sur le sol, bien que cette pratique ne soit pas très courante. La taille moyenne de la ponte est de 4 à 7 oeufs blancs que la femelle dépose à raison d'un par jour . L'incubation commence au plus tôt après la ponte du troisième ou du quatrième oeuf. Ces derniers éclosent au bout de 12 ou 13 jours. Les jeunes quittent le nid trois semaines plus tard.

Régime : Les diamants mandarins se nourrissent principalement de graines tombées ou mûrissantes. Ils capturent aussi tout au long de l'année des insectes tels que les fourmis et les termites mais ils semblent particulièrement les apprécier pendant la période de reproduction lorsqu'ils élèvent les petits. Ces diamants s'alimentent à terre et contrairement à quelques autres fringilles herbivores, ils ne mettent jamais à bas les tiges avec leurs pattes. Il boit à la manière des pigeons, souvent plusieurs fois par jour mais il peut aussi rester pendant d'assez longues périodes sans eau.  

LES PRINCIPALES GRAINES qui composent leur alimentation :

Panis rouge et Panis jaune (qui, réunis, doivent composer 30 à 55 % du mélange) : ce sont de tout petits millets, contenant principalement des glucides (55 %), une proportion modérée de protéines (11 %) et très peu de graisses (3 %). Ce sont les graines de la Sétaire d'Italie (Setaria italica), une graminée que l'on donne souvent aux oiseaux sous la forme de "millet en grappes" jaune ou rouge. Il en existe différentes variétés, y compris des espèces qui poussent à l'état spontané en France ( par exemple la Sétaire verticillée, Setaria verticillata) : leurs épis font le régal de tous les granivores en été, à l'état mi-mûr ou mûr.

 


Alpiste : même s'il s'agit d'exotiques, la "graine des canaris" (Phalaris canariensis) doit composer 15 à 30 % du mélange destiné aux Estrildidés, voire 50 % du mélange pour les espèces de Diamants océaniens qui ont le plus de propension à l'obésité. L'Alpiste est une graine légère, contenant principalement des glucides (58 %), des protéines (15 %), et elle est pauvre en graisses (5,5 %). Elle ne peut faire que du bien à nos oiseaux et doit être utilisée en plus grande quantité que dans la plupart des mélanges du commerce.
Le prix de l'Alpiste a beaucoup augmenté depuis 2001 en raison de mauvaises récoltes dans les pays de production (Hongrie, Canada). À noter que le coût généralement élevé de cette graine fait que les mélanges en contiennent souvent très peu, afin que le prix de revient au kilogramme soit plus économique pour le producteur ! C'est tout de même la graine principale de tous les mélanges pour petits granivores. Cette graminée pousse à l'état spontané dans le Midi de la France.





Millet blanc : c'est une graine ronde et brillante, appelée aussi "millet rond" ou "millet français". Elle provient, comme le millet rouge, d'une graminée, le Panic faux-millet (Panicum miliaceum). Légèrement plus grosse que le panis, la graine de millet blanc doit composer 10 à 20 % du mélange. Elle contient environ 60% de glucides, 12 % de protéines et 4 % de lipides. Elle pousse aussi à l'état spontané en France. Ses épis ne ressemblent pas du tout à ce que l'on nomme "millet en grappes"

 

Millet japonais : cette graine mate et grise, provenant du Panic pied-de-coq (Ecbinochloa crus-galli ftumentacea, famille des graminées), est moins connue que les précédentes, et pourtant elle devrait entrer dans nos mélanges avec la même proportion que le millet blanc ! En effet, c'est le millet le plus riche en protéines (12,6 %), il contient également plus de 60% de glucides et moins de 5 % de lipides. On trouve l'espèce sauvage Echinochloa crus-galli dans les campagnes en été, les oiseaux adorent picorer leurs graines mi-mûres.

















Millet blanc      ( à gauche )                                                                                            Millet japonais (à droite)

Quelques graines de moindre importance doivent entrer, autant que possible, dans la composition du menu de nos oiseaux : millet rouge, périlla. Le millet rouge correspond à la même espèce botanique que le millet blanc.

Le périlla (Perilla frutescens) est plus gras que toutes les graines déjà citées : contenant 30 à 51 % de lipides, il est réputé pour sa teneur en acides gras alpha-linoléniques (Oméga 3) et l'huile extraite du périlla est actuellement très en vogue aux Etats-Unis, en médecine humaine, pour la lutte contre les problèmes cardio-vasculaires et les allergies. Il s'agirait donc d'une "bonne" graisse ! Leur intérêt pour les oiseaux pourrait être développé ici, mais j'ignore si des études sérieuses ont été menées sur ce sujet.
D'autres graines peuvent être ajoutées au mélange pour lui apporter plus de variété et des oligo-éléments : chicorée, gazon, trèfle, carotte, sésame, pétilla brun, plantain, laitue blanche et noire, niger, caméline cultivée ("gold-of-pleasure", quinoa, chardon, riz paddy, avoine pelée, fonio, paddy...)
Toutes ces graines peuvent être données de façon alternée afin de varier le régime des oiseaux suivant la saison, et les graines les plus grasses (niger, périlla, caméline, sésame...) seront toujours données avec parcimonie (une pincée de chaque graine oléagineuse par kilogramme de mélange, par exemple, pour un total de graines "rares" de moins de 3 %, soit 30 grammes par kg de mélange).

En toute saison, les oiseaux apprécient un petit ramequin de "graines de santé".
CERTAINES MALADIES ET COMMENT SOIGNER OU INTERVENIR :

Le Mal de Ponte

 

Qu'est-ce que la mal de ponte ?

  La rétention d'œuf appelé "mal de ponte", correspond à la difficulté qu'a la femelle pour évacuer son œuf. En général cela survient au début de la saison de reproduction. Différentes raisons peuvent en être la cause :

 

- Le conduit de l'œuf, l'oviducte, est bouché par la constipation de l'Oiseau.

 

- L'œuf est sans coquille ou à coquille molle. (manque de calcaire dans la nourriture de l'Oiseau).

 

- Au contraire, il y a des concrétions calcaires sur la coquille. 

- L'œuf est trop gros. 

- La femelle est trop jeune ou trop âgée ou trop faible. 

- Le couple est consanguin. 

- Suite à "un coup de froid" ou une baisse subite de la température.

 

Quels sont les symptômes ?

  La femelle reste dans un coin de la cage ou de la volière, essoufflée, les ailes un peu tombantes et présentant de légers tremblements des ailes et de la queue. Il faut agir vite ou c'est la mort par occlusion de l'Oiseau dans les 24 heures.

 

Comment agir ?

  Il faut alors saisir délicatement l'Oiseau, lui mettre 2 gouttes d'huile de paraffine dans le bec et une goutte au cloaque (l'anus des Oiseaux). Ensuite, on place la femelle dans une cage, au-dessus d'un récipient rempli d'eau bouillante, et à proximité d'une source chauffante, (radiateur ou lampe chauffante). Attention, il ne s'agit pas de mettre l'Oiseau trop près de la source de chaleur. L'effet combiné de la chaleur et de la vapeur, doit dans 80% des cas, amener la femelle à "faire" son œuf dans l'heure qui suit. Cela peut être un peu plus long dans certains cas.

 

Par mesure de prudence, il faudra prévoir une "convalescence" d'une bonne semaine, en administrant à l'Oiseau des vitamines dans l'eau de boisson. Par mesure de précaution, il sera préférable de ne pas accoupler cette femelle pour la saison d'élevage en cours.

 

Pour un œuf sans coquille, il est certain que la femelle manque de calcium. Os de seiche, sable coquillé et vitamines pour fixer le calcium sont dans ce cas, indispensables. Pour l'œuf parsemé de concrétions, on devra au contraire diminuer l'apport de calcium.

 

 

Les yeux qui pleurent

 

Qu'est-ce que les yeux qui pleurent chez les Oiseaux ?

  On a affaire à une infection qui peut être contagieuse par les fientes ou les barreaux de la cage ; en effet les Oiseaux frottent leur tête et leur bec sur le grillage et les perchoirs.

 

Que faire ?

  On isolera le malade de ses compagnons pour éviter la propagation de la maladie. Il sera installé dans une cage propre.

 

A raison d'une fois par jour et pendant 1 semaine, on lui fera ingérer 1 goutte d'une solution médicamenteuse contre l'infection (1), à l'aide d'une seringue. Deux fois par jour, faire couler dans son œil malade un mélange "collyre" pour enfant, dilué par moitié avec de l'eau bouillie.

 

(1)      Consulter votre pharmacien qui pourra vous conseiller. Il faut savoir qu'en général on peut soigner les Oiseaux en utilisant des produits destinés aux enfants.

 

 

Soigner une patte fracturée

 

Préparer une attelle avec une allumette (en fonction de la taille de l'oiseau) ; la couper en 2 et de longueur inférieure à celle de la patte. A 2 personnes, on va installer cette attelle sur la patte cassée. Placer les 2 parties cassées de la patte bout à bout en évitant le chevauchement de 2 extrémités d'os. Aligner les deux morceaux d'allumettes le long de la patte et consolider l'ensemble avec du sparadrap. La jonction sera solidifiée en 12 jours.

 

Si c'est le haut de la patte (le fémur) qui est cassé, il faudra enlever toutes les plumes de la cuisse et du ventre. Cette partie étant plus courte, le maintien de la patte sera assuré en maintenant la patte le long du corps avec le sparadrap.

 

Il faudra vérifier que l'Oiseau se nourrit bien ; si ce n'est pas le cas, il faudra l'aider.

 

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