La Chine réfute les rumeurs d’exportation d’armes vers Madagascar

28 février 2009

L’ambassade de Chine à Madagascar a réfuté samedi les rumeurs selon lesquelles la Chine aurait vendu des armes au gouvernement. Elle répond ainsi à l’accusation de certains médias locaux qui induisaient le public en erreur, en confondant les armes et les équipements antiémeutes.

Les accusations sur l’importation par le gouvernement d’armes et de munitions depuis la Chine ont été prouvées “sans fondement”, a indiqué l’ambassade de Chine dans un communiqué publié à Antananarivo.

Le gouvernement chinois n’a ni vendu ni transporté de matériel militaire vers Madagascar, a souligné l’ambassade de Chine. Il insiste avoir adopté une position “responsable” en matière d’exportations d’armes, qui sont sous un contrôle strict.

Acquisition d’équipements antiémeutes et non des armes

La polémique vient en effet des nouvelles acquisitions des forces de l’ordre. L’Emmo-Nat a fait récemment l’acquisition de nouveaux équipements antiémeutes de fabrication chinoise, entre autres des gilets, des protège-tibias, des casques et des boucliers.

Commandés depuis plusieurs mois, ces outils de protection tombent à point nommés. Ils auraient permis sûrement à l’armée d’éviter la sanglante journée du 7 février. Andry Rajoelina avait ce samedi là décidé d’envoyer ses partisans à l’assaut du palais d’Ambohitsirohitra, une zone classée ‘Zone Rouge’, causant par la suite la mort de plus d’une trentaine de manifestants tués à balles réelles par la garde présidentielle.

«Très utiles pour le maintien de l’ordre, ces matériels de fabrication chinoise avaient été commandés depuis des mois » a déclaré un colonel, coordinateur de l’Emmo-nat. Cet officier supérieur a tenu à souligner que l’arrivée de ces matériels n’a rien à voir avec la crise politique sévissant dans le pays.

« Il faut être bien protégé pour pouvoir bien protéger », a-t-il poursuivi.